Vivez Local : Bonjour Alexandre, pour commencer, peux-tu nous dire d’où vient le CrossFit ?
Alexandre : le CrossFit est né dans un garage aux États-Unis dans les années 1970. C’est un ancien gymnaste de haut niveau, qui a créé cette discipline pour s’entraîner avec peu de choses. Petit à petit, il a développé sa méthode jusqu’à bâtir une marque. Les premières salles ont été ouvertes aux USA il y a une vingtaine d’années et en France, une dizaine. Et c’est parce qu’à l’origine cela se pratiquait dans un garage que l’on perpétue le terme de « Box de CrossFit ».
Vivez Local : Ok et c’est quoi le concept réellement ?
Alexandre : Le CrossFit est une méthode qui permet à chacun de développer ses capacités physiques les plus larges possible pour les utiliser au quotidien. Il y a vraiment une notion de santé derrière cette pratique et c’est une des vocations de ma box. Pour ça, peu de machines. Nous ne sommes pas dans une salle de sport classique ici. Thomas (mon collègue) ou moi, construisons un programme pour chaque journée de cours. L’un ou l’autre encadre chaque séance avec un groupe de 14 personnes maximum et c’est seulement sur réservation. Personne ne doit être laissé de côté et c’est quasiment du coaching particulier.
Vivez Local : En pratique, ça se passe comment ?
Alexandre : Les adhérents réservent donc leur séance. Dans un même groupe, vous pouvez retrouver un débutant, une sexagénaire, des personnes qui pratiquent pour le plaisir et des compétiteurs, car même si ce n’est pas l’idée première de la box, j’ai des adhérents qui font de la compétition. Moi aussi d’ailleurs ! Ils sont donc tous là en même temps, avec le même programme. Il y a juste l’intensité de l’exercice qui change en fonction de la personne, d’éventuels problèmes musculaires ou articulaires, etc. Cela crée une émulation. Quand notre doyenne est là, c’est assez drôle car elle se motive en voyant les plus jeunes et les compétiteurs se boostent en voyant son dynamisme !
Vivez Local : C’est donc ouvert à tout âge et à toute personne ?
Alexandre : Notre plus jeune adhérente a moins de 5 ans. Elle vient parce que son grand frère vient (dans un groupe enfant). Généralement, c’est à partir de 6 ans. Ensuite nous avons les ados et ce sont eux que j’aimerais toucher le plus car on se rend compte qu’ils ont perdu plus de 50 % de leur capacité musculaire. Ils sont trop sédentaires. Puis il y a les actifs - qui sont assis toute la journée derrière leur bureau - alors que le corps n’est absolument pas fait pour cela. J’ai l’habitude de dire que je n’ai jamais eu aussi mal au dos que quand j’étais comptable ! Et oui, pour finir, notre doyenne a plus de 60 ans. Il y a même une salle en France qui a reçu le Label « maison de santé » car elle privatise la box une demi-journée par semaine pour une maison de retraite ! Il n’y a donc quasiment pas d’âge ! Chacun a son objectif et c’est ce que j’aime : la pratique plaisir, la compétition ou juste le maintien d’un maximum d’autonomie au quotidien.
Vivez Local : Quels sont les types d’exercices que tu prépares ?
Alexandre : C’est très varié. Cela va de la course à pied, aux pompes en passant par le déplacement de charge et le rameur. La personne qui ne peut pas courir fera du vélo par exemple et celle qui ne peut pas soulever de barre d’haltérophilie fera l’exercice avec un ballon lesté de 3 kg. C’est à nous, coachs, de trouver comment faire bouger, faire exécuter l’exercice sans brusquer le corps du pratiquant. Ce que l’on recherche, c’est vraiment le mouvement fonctionnel en priorité.
Vivez Local : Quelle est l’image du CrossFit ?
Alexandre : Elle n’a pas toujours été très bonne et les coachs y sont pour beaucoup. Les images diffusées peuvent faire peur quant à la pratique. Quand on voit une femme soulever une barre lestée, on peut penser que ça va être « bourrin » alors que ce n’est pas le cas. Comme je vous l’ai dit, c’est chacun à son rythme, ensemble.
Ce que je veux insuffler avec ma box « CrossFit Uzurat », c’est qu’au-delà du côté impressionnant que l’on peut voir sur des événements, c’est une méthode (et comme chacune, elle correspond à certains plus qu’à d’autres !) qui peut aussi redonner confiance en soi, permettre progressivement de faire des randonnées de plus en plus longues, des courses à pied, etc. grâce à cette pratique. Il faut que les personnes se rendent compte de leurs capacités, qu’ils ne soupçonnaient même pas ! Certains, ce qui a été mon cas, vont finalement s’accomplir via ce sport.
Et pour exercer, nous avons un diplôme d’État, ce qui n’est pas le cas de certains dérivés que des personnes tentent de créer et contre lesquels nous nous battons.
Vivez Local : Et question tarif ?
Alexandre : Bien entendu, l’abonnement est plus cher qu’une salle de sport classique. À notre sens, l’écart est vite rattrapé car avec le CrossFit, nous avons peu de gens qui abandonnent ou laissent courir leur abonnement sans venir, à la grosse différence des autres salles. Comme il y a rarement un accompagnement, ou que le programme est déterminé pour X semaines, la motivation diminue. Alors que chez nous, c’est une communauté, presque une famille. Quand quelqu’un est absent une fois, deux fois, les autres s’inquiètent de lui et il revient. Et le changement se réalisant aussi sur l’arrêt des fast-foods et de la cigarette (pour ceux qui fumaient à leur inscription), c’est vite amorti !
Vivez Local : Deux dernières questions avant de te laisser.
Alexandre : Allez-y, je suis passionné, je peux vous parler longtemps !
Vivez Local : Pourquoi t’être installé en Zone Nord ?
Alexandre : C’était un vrai souhait de ma part. La zone est peu occupée par les salles. Et j’ai pu avoir des clients qui viennent d’Ambazac, c’est assez rapide via l’autoroute. Je touche aussi beaucoup de personnes qui travaillent autour et qui ont pris l’habitude de se retrouver sur l’heure du déjeuner. J’ai un espace extérieur. C’est très pratique et ça m’a bien aidé quand on n’avait pas le droit de faire du sport en intérieur, sans compter la facilité de stationnement. Nous pouvons aussi courir jusqu’au lac d’Uzurat par les bois. C’est agréable plus que ça en a l’air !
Vivez Local : Un certain nombre de nos lecteurs vont NOUS poser à tous les DEUX la question : Pourquoi t’être associés à nous ?
Alexandre : Effectivement, de l’extérieur, on ne voit pas forcément le rapport ! Mais j’ai choisi de devenir partenaire de Vivez Local, car au-delà du sport, c’est toute une hygiène de vie que nous travaillons. D’ailleurs, au niveau international, CrossFit est régulièrement en procès contre des marques de sodas ou de fast food… car nous nous inscrivons dans la lutte contre la malbouffe.
Plus particulièrement ici, j’ai développé un écosystème autour du bien-être avec des partenaires que je connais, notamment dans l’alimentation, car c’est le point central. Je suis aussi en relation avec La Petite Graine, un kinésithérapeute, une ostéopathe, un kinésiologue, etc. Bref, un large panel de personnes de confiance. Comme vous !
Nous partageons les mêmes valeurs et c’est pour cette raison que j’ai souhaité être un de vos partenaires.
Vivez Local : Merci beaucoup Alexandre !